La valeur de l’eau : Article 1 – Le commencement

La valeur de l’eau est une série d’articles, rédigés par Julie Breslin, Jeune leader de l'eau, portant sur sa relation avec l’eau et la façon dont elle s'est formée au cours de sa vie et de son expérience en tant que Jeune Leader de l’eau.

Tout au long de ma vie, je me suis toujours intéressée à l’environnement et au tort que nous lui causons. Mon intérêt pour l’environnement s’est d’abord développé au chalet où nous allions chaque été dans mon enfance. Notre chalet familial se trouve au lac Bob dans le bassin du fleuve Saint-Laurent. J’observais les poissons nager autour de mes chevilles et de celles de mon frère, et ma grand-mère nous emmenait faire un tour sur le lac dans une vieille chaloupe en bois. Après avoir passé la journée dans l’eau, je m’endormais en entendant le chant des huards. Avec les années, les visites au chalet se faisaient de plus en plus rares, et je me suis éloignée de l’eau pendant un certain temps.

Ce n’est pas avant l’école secondaire que j’ai recommencé à me retrouver près de l’eau. Durant le premier été du secondaire, mes amis ont commencé à faire la fête sur la plage de Mooney’s Bay.

Même si je viens d’Ottawa, je ne connaissais pas bien les plages de la ville et j’étais contente de découvrir un nouvel endroit. Il m’arrivait de faire des crises de panique, et j’avais besoin de passer du temps dehors avec mes amis, comme j’avais tendance à m’isoler. Ces sorties ont pris une grande importance durant les deux étés suivants, car à peine une fête se terminait que mes amis en préparaient déjà une autre.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à apprécier la valeur de l’eau. L’eau, c’est à la fois paisible et vivant. Ça nous rend une foule de services, y compris des activités récréatives. Mes amis et moi regardions le bateau pirate passer sur l’eau en arrosant le méchant du spectacle avec ses canons. Nous regardions les gens nager et nous allions aussi faire quelques trempettes. Nous regardions les canards nager et plonger à la recherche de nourriture. Nous regardions les chaloupes et les kayaks glisser sur l’eau scintillante. Nous discutions de nos vies. C’était un lieu où je me sentais en sécurité, où je pouvais être moi-même. Je me sentais vivante, mieux ancrée dans la vie, et un peu moins craintive.