Connectivité riveraine

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Introduction :

Les berges naturelles jouent une multitude de rôles bénéfiques à la santé d’un cours d’eau : elles procurent des habitats près de la rive, filtrent les eaux de ruissellement provenant de l’intérieur des terres, apportent des nutriments naturels à l’écosystème aquatique, font de l’ombrage atténuant l’augmentation des températures de l’eau en été, stabilisent le sol de la berge et réduisent l’érosion. La fragmentation de la zone riveraine entraîne de nombreux effets néfastes, lesquels sont exacerbés si la rive est renforcée, draguée ou destinée à un usage qui comprend le rejet de polluants dans l’eau.

L’état des zones riveraines peut avoir une incidence considérable sur la quantité et le déplacement de l’eau (débit). Les berges dénaturalisées, qui sont pavées, asphaltées ou recouvertes de grosses pierres et dépourvues de végétation, permettent à davantage d’eaux pluviales de s’écouler dans la rivière, provoquant une augmentation de volume après une précipitation. Les berges naturelles présentant une saine population de plantes indigènes ont une capacité beaucoup plus grande à absorber l’eau de pluie, ce qui réduit la quantité de l’excédent d’eau de ruissellement qui aboutit dans un cours d’eau. Elles contribuent ainsi à éviter les fluctuations subites et importantes du débit après la pluie. Les zones riveraines saines aident également à régulariser le débit en stabilisant les berges et en préservant les courbes naturelles des cours d’eau, qui tendent à ralentir le mouvement de l’eau.

La végétation riveraine est un élément essentiel à la santé d’un bassin versant. Les animaux terrestres et semi-aquatiques comme les grenouilles et certains invertébrés, dont les formes larvaires et juvéniles sont entièrement aquatiques, pondent souvent leurs œufs sur ou près de la végétation riveraine. Certaines espèces aquatiques comme les poissons de petite taille utilisent les végétaux qui poussent près des berges pour se cacher des prédateurs ou pour les éviter. Par conséquent, la perte et la fragmentation des habitats riverains naturels peuvent avoir un effet néfaste sur les populations d’animaux aquatiques et semi-aquatiques. Les végétaux de la berge fournissent non seulement un refuge physique pour permettre aux petits animaux d’échapper aux prédateurs, mais aussi l’ombrage essentiel au maintien de la température de l’eau lorsque celle de l’air grimpe. Par ailleurs, les racines de ces plantes jouent un rôle important dans l’absorption de l’excédent d’eau et le stockage du surplus de nutriments et de toxines contenus dans l’eau de ruissellement, prévenant ainsi la contamination des cours d’eau. Cette action contribue ainsi à réduire le rythme auquel les nutriments essentiels comme le phosphore sont rejetés dans le milieu aquatique, empêchant l’apparition de problèmes liés à la sursaturation en nutriments, les proliférations d’algues par exemple.

L’utilisation du sol est étroitement liée aux conditions riveraines. Lorsque les berges sont transformées pour en faire un usage humain, comme l’aménagement d’une plage artificielle, d’un canal ou d’un quai public, les nombreux bienfaits apportés par la végétation des berges naturelles sont perdus. Il incombe donc aux propriétaires riverains, y compris les particuliers, les entreprises et les municipalités, de garder leurs berges les plus naturelles possible pour préserver la santé de la rivière et du bassin versant.

Relations avec les autres indicateurs :

Connectivité riveraine

Les zones riveraines naturelles et végétalisées, zones de transition uniques entre les écosystèmes terrestres et aquatiques, ont de nombreux bienfaits. Elles offrent un habitat à la faune riveraine, filtrent les eaux de ruissellement, régulent la température locale et stabilisent la rive. La mesure de la connectivité riveraine donne de précieux renseignements sur la santé du bassin versant et permet de mieux comprendre l’incidence du développement sur la résilience de ces zones.

Connectivité riveraine
Proliférations d’algues Température de l’eau Oxygène dissous Chlorophylle-a Phosphore total Surverses d'égouts unitaires Débit Changement d’utilisation du sol Invertébrés benthiques Espèces envahissantes Richesse en poissons Mercure dans l’eau Gel/dégel

Proliférations d’algues

Les algues constituent un groupe d’organismes végétaux unicellulaires ou multicellulaires. La croissance des algues contribue, de la même manière que les plantes aquatiques, à soutenir l’écosystème en produisant de l’oxygène et en étant une source de nourriture pour les petits animaux. Toutefois, lorsque les conditions environnementale dévient de la normale, les algues peuvent proliférer rapidement et créer une surpopulation d’algues.

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Température de l’eau

Avec la hausse des températures mondiales, la température de l’eau (notamment la température maximale annuelle) deviendra un important indicateur de la santé du bassin versant dans l’avenir. La température de l’eau est fortement corrélée à bon nombre d’autres indicateurs importants de l’état écologique et peut souvent expliquer, mettre en contexte ou même prédire les changements dans la qualité des habitats.

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Oxygène dissous

L’oxygène dissous indique la concentration d’oxygène libre dans la colonne d’eau produite par les plantes aquatique et les algues par la photosynthèse, ou transféré de l’air à la surface de l’eau. L’oxygène dissous est essentiel à toute la vie aquatique et pour la décomposition des déchets organiques. La quantité d’oxygène disponible dépend également de nombreux facteurs abiotiques dont la salinité, la pression et la profondeur, le vent, le débit et l’action des vagues.

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Chlorophylle-a

Principal type de chlorophylle dans les plantes vertes et les algues, la chlorophylle a sert à la photosynthèse oxygénique. La mesure de la concentration de chlorophylle a dans un milieu aquatique permet de mieux comprendre la densité et la prédominance des algues, facteurs qui peuvent influer sur la concentration d’oxygène dissous ou indiquer un risque de prolifération.

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Phosphore total

Le phosphore est un élément essentiel à la vie. Il joue un rôle structurel dans le matériel génétique (p. ex. l’ADN) et les membranes cellulaires; c’est un composant actif de la production, du stockage et du transfert de l’énergie cellulaire sans lequel les organismes vivants ne peuvent effectuer certains processus (tels que la respiration et l’absorption des nutriments).

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Surverses d’égouts unitaires

Lors d’une surverse d’égouts unitaires, un mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales, est déversé dans un plan d’eau, y introduisant des polluants, des pathogènes et l’excédent des déchets organiques. Les eaux usées non traitées ou traitées inadéquatement posent un risque à la santé des usagers récréatifs, tels que les adeptes de la baignade, des sports de pagaie, etc. Elles compromettent également les écosystèmes aquatiques en diminuant l’oxygène dissous disponible par la présence de matière organique en décomposition.

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Débit

La quantité ou le volume d’eau à un moment donné et la vitesse à laquelle cette eau se déplace le long de la rivière en détermine le débit. Le débit peut mettre en contexte un certain nombre d’autres indicateurs et constituer un important facteur lorsqu’on examine la chimie de l’eau ou les impacts des polluants (par exemple, la concentration de pollution aura un impact différent selon que le débit de la rivière est faible ou élevé). En comparant les débits dans le même tronçon de rivière, on peut déceler différentes tendances et les incidences des obstacles au débit sur le biote aquatique.

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Changement d’utilisation du sol

L’utilisation du sol renvoie aux différentes affectations des terres, comme l’agriculture, les routes, les espaces urbains, les forêts naturelles ou exploitées, les milieux humides et les aires protégées. Les changements d’utilisation du sol ont des effets sur la quantité d’eau et la qualité de l’eau qui entre dans la rivière par ruissellement et peuvent aider à expliquer les changements associés à d’autres indicateurs dans un milieu donné.

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Invertébrés benthiques

Les invertébrés benthiques sont des organismes trouvés dans les sols ainsi que sur les roches et la matière organique qui forment le lit des ruisseaux, des rivières et des lacs. Leur tolérance à la pollution varie énormément selon les espèces; l’abondance relatives des espèces tolérantes ou sensibles à la pollution est un bon indicateur de la qualité de l’eau et de la santé des écosystèmes.

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Espèces envahissantes

Les espèces envahissantes sont des espèces non indigènes qui ont été introduites dans un habitat et peuvent supplanter les espèces indigènes. Les espèces envahissantes perturbent l’écosystème établi, ce qui peut entraîner une dégradation de sa qualité et de sa santé.

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Richesse en poissons

La richesse en poissons mesure la présence de différentes espèces de poissons dans un écosystème ou un habitat. Une plus grande richesse est préférable en général, mais certains facteurs confusionnels, tels que le type d’habitat et la présence d’espèces envahissantes, peuvent rendre cette richesse menaçante pour la santé des écosystèmes.

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Mercure dans l’eau

Hautement toxique, le mercure produit naturellement est capté par les plantes et les sédiments et retiré de la colonne d’eau. Toutefois, l’activité humaine produit un excédent de mercure qui se retrouve dans la colonne d’eau. Le mercure dans l’eau est par conséquent un utile indicateur de l’impact humain sur le bassin versant.

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Gel/dégel

Le gel survient à la date à laquelle un plan d’eau est entièrement recouvert de glace et le dégel survient lorsque la glace est complètement disparue de la surface. Ces mesures informent sur bon nombre de conditions environnementales, telles que la température de l’eau et le débit.

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Autres ressources :

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